De nos jours, notre rythme de vie effréné et nos habitudes alimentaires malsaines (fast foods, sucres raffinés, friandises…) favorisent l’obésité et le syndrome métabolique. Ce syndrome est une association de plusieurs facteurs qui mettent en évidence un excès de graisses dans l’organisme, favorisent la survenue de maladies métaboliques comme l’hypertension artérielle, un taux de cholestérol ou de TG, une glycémie élevée et un tour de taille élevé.
A ceux-ci s’ajoutent nos prédispositions génétiques faisant de la prévalence des maladies cardiovasculaires (maladies du coeur et des vaisseaux) un problème de santé publique puisqu’elles représentent la première cause de mortalité dans le monde avec 17,7 millions de décès imputables aux maladies cardiovasculaires soit 31% de la population mondiale.
En parallèle de l’engouement des industries pharmaceutiques à développer de plus en plus de médicaments à visée curative ou préventive, de nombreux chercheurs tentent de trouver des alternatives naturelles, que ce soit dans la nature (plantes…), dans nos assiettes ou plus près encore, à une échelle microscopique dans nos cellules.
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Sommaire
Qu’est ce que le vieillissement cellulaire ou radicaux libres ?
Nos cellules sont perpétuellement exposées au stress oxydatif qui représente un type d’agression de ces dernières sous l’effet de substances oxygénées/ radicaux libres. Ceci se fait par la formation à l’intérieur de la cellule de molécules instables qui induisent si le corps est défaillant, la mort cellulaire. En effet il s’agit d’un mécanisme physiologique normal qui est contré par nos mécanismes de défense consistant en des enzymes, (superoxyde dismutase, glutathion…), des protéines chaperons, des petites protéines (vitamine E, vitamine C).
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Action du stress oxydatif sur notre corps
Cependant, lorsque ces radicaux sont produits en trop grande quantité le corps n’arrive plus à y faire face. Ceci peut-être dû à de nombreuses affections telles que :
- Mutations génétiques;
- Production excessive des radicaux libres par différents processus
- Tabagisme
- Surexposition au soleil ou aux nanoparticules.
Ce stress oxydant est particulièrement dangereux puisqu’il accélère le rythme normal de dégénérescence des fonctions de notre corps, il favorise la survenue de la maladie d’Alzheimer, les maladies cardiovasculaires, les AVC, les maladies ophtalmologiques mais également les cancers et les maladies inflammatoires puisqu’il active la mutagenèse et sera un facteur pro-inflammatoire. Afin de prévenir l’ensemble de ces affections, il faut donc avoir un pool riche en antioxydants qui empêchera ce stress oxydatif de se former.
Sources d’antioxydants
Si on nous conseille de manger 5 fruits et légumes par jour, ce n’est pas pour rien ! En effet, ceux-ci représentent pour la plupart une grande source d’antioxydants qui sont faciles à assimiler, et surtout faciles à se procurer. Néanmoins, les épices et les herbes aromatiques sont les produits qui en regorgent le plus comme nous allons le voir. Le pouvoir en anti-oxydant d’un produit étant quantifié par l’ORAC (Oxygen Radical Absorbance Capacity), véritable marqueur efficace et populaire, il peut aider les consommateurs à choisir les produits adaptés afin de faire le plein d’antioxydants. Il se base sur l’émission d’une lumière fluorescente qui s’atténue proportionnellement aux dommages occasionnés par les radicaux libres.
Une alimentation normale compte en moyenne 2000 unités ORAC par jour. L’objectif serait d’atteindre les 3000 à 5000 unités ORAC chaque jour afin de réduire le stress oxydatif.
Ainsi, il est vivement recommandé de consommer cru, vert et épicé! ZOOM sur ces différents composés antioxydants présents dans notre alimentation !
Antioxydants puissants et maladies cardio-vasculaires
Les composés phénoliques
Depuis une quinzaine d’années, les chercheurs s’intéressent à une catégorie d’antioxydants, les polyphénols. La reconnaissance des propriétés antioxydantes de ces composés, leur abondance dans l’alimentation et leur rôle probable dans la prévention des maladies associées à un stress oxydant sont les principales raisons de cet engouement. Il existe plusieurs classes de composés phénoliques telles que les polyphénols simples auxquels appartiennent les flavonoïdes, et les polyphénols complexes tels que les tanins. Ceux-ci interviennent sur la production de radicaux libres via plusieurs mécanismes : piégeage des radicaux, inhibition des enzymes qui les créent, induction de la synthèse d’enzymes antioxydantes.
La consommation de trois tasses de thé (riches de polyphénol) par jour diminuerait le risque de faire une crise cardiaque de 11%. Ces composés sont présents surtout dans les fruits et légumes, mais pas que. Pour les fruits, le trio gagnant est : la fraise, le litchi et le raisin, tandis que le melon fait partie des aliments les moins riches avec une concentration 30 fois plus basse que celle de la fraise.
Quant aux légumes et féculents, ramenés à la consommation réelle, les meilleures sources de ces antioxydants sont la pomme de terre, la salade et les oignons.
Des aliments intéressants en vogue ces derniers temps, sont les algues et en particulier les algues brunes et la spiruline. En effet, celles-ci contiennent des gènes qui les rendent capables de produire des composés phénoliques.
Avec un indice de 59.277, le curcuma est 10 fois plus efficace que la vitamine E et contient des curcuminoides qui piègent les radicaux libres et créent des enzymes antioxydantes.
Une autre classe de polyphénol, les stilbènes, à laquelle appartient le resvératrol contenu majoritairement dans le raisin et ses dérivés, est intéressante à connaître. Il agirait en détruisant les réactions chimiques à l’origine de la création de radicaux libres.
Le pamplemousse du fait de sa richesse en flavonoïdes est connu pour lutter contre le syndrome métabolique prédisposant aux maladies cardiovasculaires avec une diminution du taux de TG et une insulinorésistance atténuée.
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Les vitamines
Les vitamines sont des composés organiques complexes indispensables au bon fonctionnement de notre organisme. Un manque d’une ou de plusieurs vitamines se manifeste par des troubles plus ou moins graves. Elles ont, par ailleurs, des propriétés antioxydantes indéniables. Les plus connues pour ces propriétés sont la vitamine E, C, A (caroténoïdes) mais également à moindre mesure les vitamines B6, B12, K…. Elles jouent un rôle important d’éboueurs dans les réactions d’oxydations des lipides et des protéines.
Un fruit connu pour sa forte concentration en vitamines est l’acérola, parmi les plus riches en vitamine B6, B1, B2 et vitamine A et représente une source naturelle très riche en vitamine C. De nombreuses études ont montré ses effets contre l’obésité, l’athérosclérose et l’hypertension artérielle. En effet, une étude réalisée sur des cellules endothéliales a montré que l’acérola bloque l’oxydation des lipoprotéines de faible densité (LDL), considérées, sous le nom de « mauvais cholestérol » comme un facteur de risque cardiovasculaire. Dans ces conditions, l’acérola pourrait potentiellement retarder le développement de l’athérosclérose.
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D’autres super antioxydants :
La coenzyme Q10 est connue pour être l’un des plus puissants anti-oxydants existants (5 fois plus que la vitamine A) qui nous permet de lutter chaque jour contre le stress oxydatif auquel sont exposées nos cellules.
Il s’agit d’une molécule organique ubiquitaire de notre corps humain présente à l’état naturel dans les membranes cellulaires et plus particulièrement les mitochondries. Une alimentation équilibrée en plus de nos productions endogènes seraient suffisantes pour nos besoins en coenzyme Q10. En plus de son rôle antioxydant et d’acteur principal au niveau de la chaîne respiratoire mitochondriale, la coenzyme Q10 a fait ses preuves dans la prévention et le traitement des maladies cardiovasculaires et des facteurs de risque de ces maladies. Il permet ainsi de diminuer la pression artérielle, de diminuer la survenue d’accidents cardiovasculaires majeurs chez les insuffisants cardiaques et de lutter contre les infarctus du myocarde et les troubles du rythme cardiaque.
La coenzyme Q10 est présente sous deux formes, une réduite (l’ubiquinol) et l’autre oxydée (l’ubiquinone).
La forme réduite elle, intervient surtout pour la fonction anti-oxydante et représente la forme biologiquement active présente à 98% dans notre corps. Elle est néanmoins très instable et plus susceptible à l’oxydation. Il est donc préférable de consommer la coenzyme Q10 sous forme d’ubiquinone directement qui sera ensuite activée dans les conditions physiologiques optimales de notre corps garantissant son efficacité.
Cette dernière est essentielle pour la production d’ATP mais elle est inactive à l’état physiologique et nécessite un complexe enzymatique pour l’activer.
On trouve aussi le zinc, qui est un excellent anti-oxydant, il s’agit d’un oligo-élément essentiel nécessaire au bon fonctionnement de notre organisme ( fonction neurologique, système immunitaire…). En effet, d’après une étude réalisée par les chercheurs de l’université de l’Oregon, un déficit en zinc peut causer une réponse inflammatoire importante des cellules et un stress oxydant, ce qui peut provoquer plusieurs maladies chroniques dont les maladies cardio-vasculaires.
Également, l’astaxanthine est connue pour son activité antioxydante puissante, c’est un composé caroténoïde marin, donnant la couleur rose orangée aux animaux aquatiques. Son absorption est augmentée en présence d’oméga 3. Son activité antioxydante réside dans sa propriété de pouvoir agir à la fois au niveau de la couche membranaire interne et externe, contrairement aux autres qui n’agissent que sur une seule, en s’immisçant entre les deux et empêchant les radicaux libres d’accéder à l’intérieur de la cellule.
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Sources
- Alma Martelli, Lara Testai, Alessandro Colletti and Arrigo F. G. Cicero Coenzyme Q10: Clinical Applications in Cardiovascular Diseases, 22 April 2020
- Magnus Bentinger, Kerstin Brismar, Gustav Dallner, The antioxidant role of coenzyme Q, 18 February 2007
- Rajiv Saini, Coenzyme Q10: The essential nutrient, J Pharm Bioallied Sci. 2011 Jul-Sep; 3(3): 466–467.
- H Sies 1, W Stahl, A R Sundquist, Antioxidant functions of vitamins. Vitamins E and C, beta-carotene, and other carotenoids.1992 Sep 30;669:7-20. doi: 10.1111/j.1749-6632.1992.tb17085.x.
- H. Sies, C. Berndt, and D. P. Jones, “Oxidative stress,” Annual Review of Biochemistry, vol. 86, no. 1, pp. 715–748, 2017.