Pâtes au konjac : quels dangers et comment les consommer en toute sécurité ?
Les pâtes konjac, également connues sous le nom de shirataki, gagnent en popularité dans le monde des régimes alimentaires, notamment parmi ceux qui cherchent à réduire leur apport calorique ou à augmenter leur consommation de fibres. Issues de la racine du konjac, ces pâtes sont presque exemptes de calories et riches en glucomannane, une fibre soluble qui absorbe l'eau et offre une sensation de satiété. Cependant, malgré leur attrait pour les adeptes de la nutrition saine, la consommation de pâtes de konjac soulève des questions sur leur sécurité. Cet article explore les dangers potentiels du konjac et propose des conseils pratiques pour une ingestion sans risque.
Résumé
- La principale préoccupation résulte dans le ratio konjac / hydratation. Une bonne hydratation est cruciale pour s’assurer de consommer le konjac dans de bonnes conditions, pour en récolter ses bénéfices et non des effets secondaires.
Les risques et dangers associés aux pâtes de konjac
Blocage intestinal
L’un des principaux risques liés à la consommation de pâtes de konjac est le blocage intestinal. En raison de leur teneur élevée en glucomannane, une fibre soluble, ces pâtes peuvent absorber une grande quantité d’eau. Si elles sont consommées sans une hydratation adéquate, elles peuvent se dilater dans le système digestif, entraînant des obstructions.
Ce phénomène est particulièrement préoccupant pour les personnes ayant des antécédents de problèmes intestinaux ou celles qui ne boivent pas suffisamment d’eau. Il est donc crucial de s’assurer d’une hydratation suffisante avant et après leur consommation.
Troubles digestifs
Les pâtes de konjac pourraient également provoquer divers troubles digestifs. Les effets secondaires les plus courants incluent des ballonnements et des diarrhées. 1, 2 Ces symptômes résultent de la fermentation des fibres par les bactéries intestinales. Les personnes ayant un système digestif sensible ou celles qui ne sont pas habituées à un apport élevé en fibres peuvent être particulièrement touchées. C’est pourquoi il est recommandé d'introduire progressivement ces pâtes dans son alimentation afin de permettre au corps de s'adapter.
Interaction médicamenteuse
Une autre préoccupation concerne les interactions médicamenteuses. Les personnes prenant des traitements réguliers doivent consulter leur médecin avant d'incorporer des pâtes de konjac dans leur alimentation. Il est essentiel d'attendre au moins une à deux heures après la consommation des pâtes avant de prendre des médicaments pour minimiser le risque d'interaction.
Précautions pour une consommation sécurisée
Bonne hydratation
Pour profiter des bienfaits des pâtes de konjac sans risque, il est crucial de maintenir une bonne hydratation. Il est généralement conseillé de boire au moins 1 verre d’eau pour chaque portion de pâtes consommée. Cela aide à prévenir le risque de blocage intestinal et favorise une digestion optimale. L’hydratation est d'autant plus importante lors des repas, car une consommation insuffisante pourrait entraîner des désagréments digestifs.
Introduction progressive
Enfin, il est recommandé d'introduire les pâtes de konjac progressivement dans son régime alimentaire. Commencer par de petites quantités permet de tester la tolérance de son corps. Par exemple, on peut commencer avec une portion équivalente à une demi-tasse et augmenter progressivement. Cette approche aide à minimiser les effets secondaires indésirables et permet d’évaluer comment son système digestif réagit à cette nouvelle source de fibres.
Sources
- Fang, Yimeng, Jiahui Ma, Pengyu Lei, Lei Wang, Junying Qu, Jing Zhao, Fan Liu, et al. « Konjac Glucomannan: An Emerging Specialty Medical Food to Aid in the Treatment of Type 2 Diabetes Mellitus ». Foods (Basel, Switzerland) 12, no 2 (12 janvier 2023): 363.
- Mortensen, Alicja, Fernando Aguilar, Riccardo Crebelli, Alessandro Di Domenico, Maria Jose Frutos, Pierre Galtier, David Gott, et al. « Re‐evaluation of konjac gum (E 425 i) and konjac glucomannan (E 425 ii) as food additives ». EFSA Journal 15, no 6 (28 juin 2017): e04864.
Cet article a été rédigé par Nutrimea.
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